Jeu de Paume : Photographier après la guerre France-Allemagne, 1945-1955
Cette exposition est la première d’un cycle à l’ambition affichée : aborder autrement l’histoire de la photographie. Coup d’essai, coup dans l’eau.
En guise d’ouverture, destins croisés d’après guerre entre la France et l’Allemagne. Pourquoi pas. Aux archives du Jeu de Paume s’ajoutent celles du Museum Folkwang d’Essen. Pourquoi pas. Mais pour quoi ?
L’intention échoue d’entrée. D’abord par la scénographie. Juxtaposition du travail de plusieurs photographes des deux pays, sans liens entre eux bien souvent, sinon qu’ils œuvrèrent à la même époque, entre 1945 et 1955.
Echec ensuite par la médiocrité de l’offre : Roger Corbeau réduit à quelques clichés et que dire de l’affligeante pauvreté concernant August Sander !
Sur le fond maintenant. Après guerre, reconstructions parallèles. Une France, gagnante, où s’impose une photographie dite « humaniste », apparue dans les années 30. Une Allemagne, vaincue, découvrant la Subjektive Fotografie (Photographie Subjective).
Passons sur l’offre française, très décevante et non représentative.
La partie concernant l’Allemagne est plus intrigante. Surtout, de mon point de vue, pour le public français. La technique y est omniprésente. Emancipation, sans doute, des années nazies. Avec une intention : mettre la technique au service de la création.
Attardons nous sur le cas de Lotte Jacobi. Cette femme expérimente ce qu’elle nomme ses « photogenics ». Une méthode qui se passe d’appareil photo. Il s’agit en réalité d’une impression sur papier photosensible à l’aide d’un crayon de lumière ou de n’importe quelle source de lumière. Le résultat est plutôt envoutant. Formes douces et accomplies.
Enfin de la solarisation, au collage, en passant par la surimpression, tout y passe pour cette génération de photographes allemands. Un ensemble plutôt déconcertant. Regrettable que le reste ne suive pas.
Jusqu'au 17 févruer au Jeu de Paume – Hôtel de Sully
62, rue Saint Antoine
75004 Paris
En guise d’ouverture, destins croisés d’après guerre entre la France et l’Allemagne. Pourquoi pas. Aux archives du Jeu de Paume s’ajoutent celles du Museum Folkwang d’Essen. Pourquoi pas. Mais pour quoi ?
L’intention échoue d’entrée. D’abord par la scénographie. Juxtaposition du travail de plusieurs photographes des deux pays, sans liens entre eux bien souvent, sinon qu’ils œuvrèrent à la même époque, entre 1945 et 1955.
Echec ensuite par la médiocrité de l’offre : Roger Corbeau réduit à quelques clichés et que dire de l’affligeante pauvreté concernant August Sander !
Sur le fond maintenant. Après guerre, reconstructions parallèles. Une France, gagnante, où s’impose une photographie dite « humaniste », apparue dans les années 30. Une Allemagne, vaincue, découvrant la Subjektive Fotografie (Photographie Subjective).
Passons sur l’offre française, très décevante et non représentative.
La partie concernant l’Allemagne est plus intrigante. Surtout, de mon point de vue, pour le public français. La technique y est omniprésente. Emancipation, sans doute, des années nazies. Avec une intention : mettre la technique au service de la création.
Attardons nous sur le cas de Lotte Jacobi. Cette femme expérimente ce qu’elle nomme ses « photogenics ». Une méthode qui se passe d’appareil photo. Il s’agit en réalité d’une impression sur papier photosensible à l’aide d’un crayon de lumière ou de n’importe quelle source de lumière. Le résultat est plutôt envoutant. Formes douces et accomplies.
Enfin de la solarisation, au collage, en passant par la surimpression, tout y passe pour cette génération de photographes allemands. Un ensemble plutôt déconcertant. Regrettable que le reste ne suive pas.
Jusqu'au 17 févruer au Jeu de Paume – Hôtel de Sully
62, rue Saint Antoine
75004 Paris